La psychothérapie cognitive pour maigrir

Publié le Samedi 21 janvier 2012 par Chantal

Complémentaire de la thérapie comportementale, cette approche est davantage centrée sur l’individu lui-même que sur son environnement. Le thérapeute vise à résoudre les troubles alimentaires associés à un « défaut » dans la façon de penser, et qui constituent un obstacle à la perte de poids.

Les distorsions cognitives peuvent entraîner des émotions et des comportements pathologiques en matière d’alimentation. La thérapie cognitive vise à rectifier cette activité cognitive pour obtenir une modification des émotions et des comportements qui en découlent. Il s’agit de permettre à l’individu d’acquérir, d’organiser et d’utiliser le savoir sur soi et sur le monde extérieur. La cognition fait appel à la pensée, à la prise de décisions et à la mémoire.

Lors de la consultation, le thérapeute cherchera à décortiquer et à expliquer les schémas de pensée erronés, qui déclenchent la surconsommation de nourriture. Par exemple, l’on mange pour calmer l’anxiété ou la dépression. Ces pensées inexactes et négatives sont remplacées par une vision réaliste de la propre personne, des événements extérieurs et de son rapport avec l’extérieur. Le thérapeute travaille sur la réalité présente (pas sur le passé, comme le ferait un psychanalyste). Le patient est encouragé à exprimer ses plaintes, ses frustrations, ses angoisses. Le dialogue permet ensuite de relativiser, de dédramatiser et d’ébranler certaines fausses certitudes.

Il faut savoir que les modèles de pensée dichotomiques (blanc ou noir, tout ou rien, excès ou abstinence) sont souvent à l’origine de troubles du comportement alimentaire : le boulimique, par exemple, ne mange rien pendant plusieurs jours puis cède et se goinfre. La thérapie cognitive a pour objectif de remplacer ce genre de schéma de pensée extrême par des raisonnements plus nuancés, équilibrés, et d’encourager l’affirmation et l’acceptation de soi.  Plutôt que « j’ai échoué, je n’arriverai jamais à perdre mes kilos superflus, je suis bon à rien, je suis et resterai un gros », le patient apprend à penser « j’ai échoué mais je réussirai le prochain régime ».

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