Le carnet d’auto-observation pour maigrir mieux et plus durablement

Publié le Lundi 23 janvier 2012 par Chantal

Utilisé en psychologie comportementale et cognitive, cet outil peut aider à corriger certaines habitudes ou perceptions qui empêchent de perdre du poids. C’est ce que les Weight Watchers appellent le « journal de bord ». On y note le contenu précis de chaque repas et une foule d’autres informations.

D’après les psychologues, lorsque nous sommes préoccupés par notre poids, nous entrons dans un rapport particulier avec la nourriture pouvant altérer notre perception des quantités et du contenu calorique et aboutir à des comportements inappropriés ou aberrants. Notre « mauvaise conscience alimentaire » nous met dans un état qualifié de restriction cognitive. C’est pourquoi, en examinant de plus près ce que nous mangeons et comment nous le faisons, puis en notant à l’issue de chaque repas dans un carnet qui y soit dédié, nos observations, nous pouvons nous aider à prendre conscience des erreurs et idées reçues qui sont les nôtres et de corriger le tir par la suite. Cela demande bien sûr un certain effort… et du temps !

Il faut tout d’abord noter dans le carnet d’auto-observation tout ce que nous avons mangé au cours du repas et les quantités consommées: en grammes, en litres, en centimètres, en verres, en cuillère à soupe ou à café, en tranches, en paquet, en unité, etc. Pourquoi? D’après le Dr Jean-Philippe Zermati, nutritionniste et thérapeute comportementaliste, « Les études concernant les estimations des apports alimentaires ont montré que plus les sujets avaient un rapport troublé avec la nourriture, plus ils sous-évaluaient leurs apports alimentaires. La sous-estimation pouvant atteindre jusqu’à 50% des apports réels ». Ainsi, les privations, la culpabilisation, la frustration, les idées reçues provoqueraient une sous-évaluation de nos apports alimentaires et en conséquence, un détraquement de notre capacité d’autorégulation. L’examen objectif du contenu réel de notre assiette et le calcul des calories lui correspondant, réserve souvent des (mauvaises) surprises ! Parmi les idées fausses répandues : on peut manger autant de yaourt 0% ou de fromage blanc 0% qu’on veut ; un carré de chocolat ne contient que 10 calories (10 grammes en réalité) ; ou encore, un repas équilibré ‘doit’ comporter une entrée, un plat et un dessert

Il est aussi utile de décrire dans ce carnet d’auto-observation l’ensemble des circonstances du repas : à quel moment, où, comment, avec qui et en faisant quoi. Cela permet de mettre en évidence les situations problématiques. Par exemple, les grignotages ont souvent lieu à certaines heures et dans certains lieux précis : à l’arrivée au bureau, pendant la préparation du repas du soir, ou encore, en regardant la télé, par exemple. Certains lieux sont problématiques : les self-services, les cafétérias, les buffets présentent le danger du choix et de la tentation. Certaines personnes de notre entourage nous incitent à manger plus… La prise de conscience de ces situations problématiques est un premier pas important vers leur résolution. Enfin, le carnet d’auto-observation doit décrire comment se passe le repas. Il s’agit ici d’examiner ses sensations alimentaires : la faim, les envies, la satiété ou les envies non satisfaites, les excès, le plaisir, le calme ou l’excitation… Manger attentivement permettrait d’être rassasiés plus vite et donc, de manger moins…

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