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L’homéopathie pour maigrir
Divers remèdes homéopathiques peuvent aider à perdre du poids ou à renforcer l’efficacité d’un régime amincissant. Ils ont l’avantage d’être bon marché et de ne pas présenter de contre-indications. Sur base d’une évaluation approfondie, le médecin homéopathe prescrit un traitement personnalisé qui tient compte du tempérament ainsi que des réactions tant physiques que psychiques du patient.
L’action de l’homéopathie repose sur la capacité naturelle de l’organisme à réagir. La maladie est soignée par l’administration de remèdes à doses infinitésimales, selon un protocole très précis, après un entretien assez long où le médecin pose des questions parfois inattendues servant à dresser le profil homéopathique du patient. Tout est passé au crible : l’apparence, la personnalité, le comportement et les goûts du patient sont examinés méticuleusement. Le traitement prescrit est individualisé ; pour un même problème, le remède sera différent d’une personne à l’autre. La fréquence des prises et la dilution du principe actif (d’origine végétale, animale ou minérale) sont déterminées au cas par cas. Il existe deux écoles de pensée en homéopathie. Selon le courant uniciste, minoritaire, à chaque individu correspond un remède unique, quelque soit le problème dont il souffre. Les pluralistes, pour leur part, estiment qu’il est généralement impossible qu’un seul médicament homéopathique réponde à tous les problèmes de santé d’une personne.
Les remèdes homéopathiques les plus fréquemment prescrits comme adjuvants à un régime amaigrissant agissent sur l’appétit, sur l’humeur ou sur le processus de digestion. Antimonium Crudum, le sulfure d’antimoine noir, est le médicament homéopathique des gloutons, qui a une action coupe-faim et anti-grignotage. Calcarea Carbonica, le carbonate de calcium extrait autrefois de l’écaille d’huître, est prescrit aux enfants ayant tendance à prendre du poids. Argentum Nitricum, le nitrate d’argent, est recommandé en cas d’envies irrésistibles de bonbons et autres sucreries. Ignatia Amara, dont la substance de base est la fève de Saint Ignace, peut aider à réduire le grignotage lié à la déprime. De même, la tendance à compenser un état de stress ou de surmenage par la nourriture peut être soignée par le Gelsemium Sempervirens, le jasmin de Caroline, ou par l’Anacardium Orientalis, l’anacarde d’orient. L’agitation et l’irritabilité qui résultent parfois d’un régime amaigrissant peuvent être calmées avec Coffea Cruda, le café vert, l’un des principaux médicaments homéopathiques pour les nerfs. L’Abies Nigra ou sapin noir, qui est un conifère résineux européen, peut aider en cas de lourdeurs et de difficultés digestives. Pour avoir un ventre plat, l’on recommande Carbo Vegetabilis, le charbon de bois, ou China Rubra, l’écorce de quinquina. Le Lycopodium Clavatum connu aussi sous le nom de pied de loup ou herbe aux massues, est un remède préconisé pour un grand nombre de symptômes liés à la digestion, au foie et à l’état de dépression nerveuse.
Attention, l’automédication comporte toujours des risques ; mieux vaut consulter un médecin. A noter aussi qu’il faut éviter d’absorber de la menthe ou de la camomille pendant le traitement, ou d’utiliser des pommades ou autres produits à base de camphre, car ces substances sont des antidotes de l’homéopathie.
La médecine ayurvédique pour maigrir
Diététique, yoga, méditation, cures de purification du corps, massages… L’Âyurveda associe diverses techniques thérapeutiques issues de la plus ancienne tradition indienne. La prise de poids résulterait d’une tendance naturelle combinée à des déséquilibres énergétiques, que le praticien rectifiera par le biais notamment d’un régime alimentaire sur mesure.
La médecine ayurvédique ou Âyurveda, née il y a plus de 5000 ans en Inde, est un système holistique fondé sur une approche globale à la fois physique, mentale et spirituelle. Le terme « ayurvédique » provient de l’association de deux mots sanscrits : ayur, « longévité » et veda, « science ». Le modèle de l’Âyurveda définit cinq éléments qui forment tout ce qui est vivant : l’éther, l’air, le feu, l’eau et la terre. L’éther est présent dans les cavités de notre organisme (bouche, abdomen, voies digestives…) ; l’air anime les mouvements musculaires et respiratoires, les pulsations cardiaques et le fonctionnement des voies digestives ; le feu se manifeste dans le métabolisme et la température du corps; l’eau se retrouve dans les sucs gastriques et dans le sang; et enfin, la terre est présente dans les os, les tendons et les muscles notamment. Ces cinq éléments se combinent dans trois grandes énergies vitales, appelées doshas, qui régulent l’ensemble des processus physiques et mentaux. Selon la médecine ayurvédique, chaque être naît avec un équilibre spécifique des trois énergies vitales (vata, pitta et kapha). Ainsi, sa constitution physique et sa tendance éventuelle à l’embonpoint dépendent pour une grande part de son dosha dominant, qui est inaltérable.
Pour rétablir l’équilibre des énergies vitales, le praticien ayurvédique mettra en place tout un programme destiné à modifier le mode de vie du patient : régime alimentaire adapté, préparations phytothérapeutiques ou aromathérapiques, cures de désintoxication à base de vomissements, de purges et de lavements, massages aux essences végétales chaudes, exercices de yoga, techniques de méditation… La diététique occupe une place privilégiée dans la médecine ayurvédique. Le choix spécifique de l’aliment-remède dépend de sa « qualité » déterminée selon vingt critères tels que chaud, froid, sec, mouillé, léger, lourd… Le classement des aliments se fait selon six saveurs : doux, salé, aigre, amer, âpre, piquant. Le praticien établira une liste d’aliments qui ont un effet rééquilibrant et une liste d’aliments à proscrire selon le dosha dominant, qui est déterminé sur base de la constitution du patient, de son mode de vie, de ses antécédents personnels et médicaux, de sa peau et de l’apparence de sa langue, notamment. Ainsi, les individus de type essentiellement kapha auraient une tendance à l’inertie et à la léthargie, à s’attacher aux objets et aux personnes et… à trop aimer manger ! Ils souffriraient de problèmes de poids, de rétention d’eau mais aussi de diabète et de sinusites, entre autres. Pour rééquilibrer leur organisme, il leur est conseillé d’être physiquement plus actifs, d’éviter les aliments gras, les fritures, les aliments sucrés et le pain, et de mettre du piment dans leur vie quotidienne (au sens figuré) : surprises, défis, excitation, nouveauté…tout cela les aiderait à maigrir et à rester minces !
L’obésité et le surpoids chez l’enfant
Dans le monde, près de 43 millions d’enfants de moins de cinq ans sont trop gros. L’obésité infantile est une réalité en progression. Elle augmente les risques d’obésité à l’âge adulte, de décès prématuré et de handicap. Les enfants obèses souffrent de problèmes respiratoires, d’allergies, d’hypertension, de résistance à l’insuline… sans compter les troubles psychologiques liés à leur apparence physique.
L’obésité infantile est l’un des défis majeurs auxquels sont confrontés les autorités sanitaires et les professionnels de la santé. Il s’agit d’un problème global apparu dans les pays occidentaux qui contamine peu à peu les pays plus pauvres de la planète. D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, on dénombre 43 millions d’enfants de moins de cinq ans en surcharge pondérale dans le monde, dont 35 millions vivent dans les pays en voie de développement. Diverses études scientifiques ont démontré le risque pour ces enfants de maintenir leur surpoids à l’âge adulte. Ils sont plus exposés à diverses maladies chroniques telles que le diabète et les problèmes cardiovasculaires. Les causes principales de l’obésité infantile sont une alimentation trop riche en calories et une dépense physique insuffisante. En outre, il est important de souligner que les problèmes du surpoids sont transmis d’une génération à l’autre. Diverses études montrent que les femmes en surcharge pondérale donnent naissance à des bébés plus gros, avec une masse de graisse abdominale généralement trop importante.
C’est le plus souvent pendant l’enfance et l’adolescence que se développent les processus pathologiques et les facteurs de risques conduisant à l’obésité et au surpoids à l’âge adulte. Diverses études scientifiques montrent par exemple, le lien entre surpoids durant l’enfance ou l’adolescence et le syndrome de résistance à l’insuline qui précède l’apparition du diabète de type 2. Il a aussi été démontré qu’une augmentation de la masse du ventricule gauche du cœur pouvait survenir durant l’enfance ou l’adolescence en cas de surpoids; or cet état est un facteur aggravant le risque de maladies cardiovasculaires chez l’adulte. Cependant, un changement dans les habitudes alimentaires et le mode de vie (plus d’activité physique) chez les enfants et les adolescents concernés, associé à une surveillance de leur poids, permet de réduire significativement à l’âge adulte les risques de développer une résistance à l’insuline, un diabète de type 2 ou une maladie cardiovasculaire.
Par ailleurs, l’obésité et le surpoids peuvent provoquer chez l’enfant divers autres problèmes de santé comme, par exemple, un affaiblissement du système immunitaire et une plus grande vulnérabilité aux allergies. Une étude réalisée conjointement par l’Université de Melbourne (Australie) et l’Université d’Umea (Suède) en 2011 a conclu que les enfants nés de femmes obèses encourent un risque plus élevé de devenir asthmatiques que les enfants nés de mères de poids normal. D’après ses auteurs, qui ont examiné à Stockholm 129.000 mères et leurs 189.000 enfants, les risques d’avoir un enfant souffrant d’un problème d’asthme entre l’âge de 8 et 10 ans était de 61% supérieur chez les femmes ayant eu pendant leur grossesse un indice de masse corporelle de 35 ou plus.